François Fillon au secours d'une réforme en péril. Hier soir, le Premier ministre a convoqué une première séance de conciliation entre députés et sénateurs.
Pour avoir une chance d'être adoptée le 21 juillet par la majorité des trois cinquièmes des parlementaires réunis en congrès, il faudra impérativement qu'en deuxième lecture, les deux assemblées s'accordent sur le projet de loi constitutionnelle. On en est très loin. En première lecture, le texte voté mardi par les sénateurs a chamboulé celui qu'avaient adopté les députés trois semaines plus tôt.
Avec le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi et les deux rapporteurs du projet (le député Jean-Luc Warsmann et le sénateur Jean-Jacques Hyest), Fillon va devoir évaluer toutes les possibilités d'accord sur le texte qui revient à l'Assemblée le 8 juillet. La conseillère de l'Elysée, Emmanuelle Mignon participait également à la réunion d'hier.
Irritation. «Je reste dans la catégorie des gens confiants», expliquait de son côté le chef du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé. Sans cacher son irritation à propos de certaines initiatives sénatoriales, notamment leur refus de toute limitation du recours à l'article 49-3, permettant l'adoption d'un texte sans vote, il n'imagine pas que les parlementaires passent à côté de ce «rendez-vous historique»: «Une réforme comme celle-ci, on en vote qu'une fois dans une vie.» Soulignant «l'avancée énorme» que constitue le renforcement