Quand il y a un Sarkozy quelque part, les avocats deviennent bavards, les journalistes affluent en nombre et les policiers deviennent nerveux. Hier, Jean Sarkozy, fils cadet du Président comparaissait au tribunal correctionnel de Paris pour délit de fuite, en scooter. Sarko junior, 21 ans, est là parce que le 14 octobre 2005, il serait rentré dans l'arrière d'une BMW, l'éraflant.
Chemise bleue rayée, cheveux blonds longs, costume gris, Jean Sarkozy semble à l'aise. Sur les bancs, le débat débute. Ressemble-t-il à son père? «Plutôt à sa mère», dit une journaliste physionomiste. «Il est pas mal», remarque une autre, aussitôt dénoncée par sa collègue. Tout le monde bâille quand les parties civiles invoquent la nullité de la procédure pour non-respect du contradictoire dans l'expertise de l'accident. C'est long, une heure. Ça ne sert à rien, en plus : le renvoi n'est pas retenu. L'audience reprend. Enfin, on entend la voix du fils : «Le jour de l'accident, vers 16 h 30, j'étais en train de suivre mes cours en classe prépa au lycée Turgot.» Mais le jeune conseiller général UMP ne produit rien à l'appui. Ensuite, il se défend : «Le fait qu'on relève votre plaque d'immatriculation ne fait pas de vous un coupable pour autant», dit-il avec assurance. La défense en fait des tonnes, titille le conducteur de la BMW sur la raison de sa plainte. Vous avez su qui c'était et vous vous êtes dit qu'il y avait un bon coup à jouer, juge-t-e