En organisant aujourd'hui une conférence de concertation réunissant les associations et des élus locaux, Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, veut consolider la création du revenu de solidarité active (RSA). Le dispositif vise à encourager les allocataires du RMI et de l'API à reprendre une activité.
La création du RSA est-elle définitivement acquise ?
L'incertitude pesant sur la mise en place effective du RSA a été levée, il y a peine un mois, par François Fillon. «Un texte législatif [.] sera examiné par le Parlement à l'automne», a tranché le Premier ministre lors de l'émission A vous de juger le 12 juin sur France 2. La veille encore, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, avait lancé une saillie contre le RSA, mettant en garde ses amis contre le risque de créer «une grande population assistée». Le dispositif compte nombre d'adversaires chez les parlementaires UMP, comme au sein du gouvernement. Trop cher (9,5 milliards), trop iconoclaste (le bénéficiaire cumule des revenus du travail et une allocation publique), trop chamboule tout (il implique la fusion de plusieurs minima sociaux.), le RSA fait toujours débat. «Il ne sera vraiment acquis que lorsqu'il sera dans la poche des gens», confiait hier à Libération Martin Hirsch. Non qu'il pense que le gouvernement va faire marche arrière sur le projet de loi prévu à l'automne. Mais «il peut toujours y avoir des reniements et la