La réforme des institutions à pile ou face ? Alors que la révision de la Ve République est entrée hier dans sa dernière ligne droite avec le début de la deuxième lecture du texte à l'Assemblée nationale, l'optimisme des responsables de l'UMP se mâtine d'inquiétude. L'Elysée, qui jour après jour, fait le compte des parlementaires susceptibles de voter le texte, est désormais convaincu que l'issue du Congrès, prévu le 21 juillet, se jouera à une poignée de voix. D'autant qu'à gauche, les positions se sont raidies, les socialistes s'étant, hier soir en bureau national, prononcés contre une réforme qui organise, selon le député de Saône-et-Loire, Arnaud Montebourg, «le maintien du pouvoir au pouvoir». Si l'exécutif table toujours sur l'abstention bienveillante de certains députés PS, dont Jack Lang, c'est vers les parlementaires centristes et les radicaux qu'il concentre son effort. Reçu hier à Matignon par le Premier ministre François Fillon, le sénateur et président des radicaux de gauche, Jean-Michel Baylet, est de ceux-là.
Quel regard portez-vous sur cette Ve bis voulue par Nicolas Sarkozy ?
Même s'il n'est pas parfait, ce projet de Constitution va oxygéner la vie démocratique. Il contient des avancées importantes pour le Parlement, comme le partage de l'ordre du jour, la limitation de l'utilisation du 49-3, ou le droit de veto sur les nominations du chef de l'Etat. J'y aurais été hostile s'il s'y était trouvé un amendement inique, contre la Turquie par exemple. Bien sû