Depuis les élections municipales, il se faisait plus discret. Peu d'entretiens à la presse, pas d'annonces (il dit d'ailleurs n'en avoir «jamais fait») et moins de déplacements avec le chef de l'Etat, alors qu'il ne le quittait pas d'une semelle. Il n'en fallait pas plus pour qu'enfle la rumeur d'une disgrâce d'Henri Guaino. Le «conseiller spécial» du président de la République occupe pourtant toujours à l'Elysée le vaste bureau qui fut celui de Valéry Giscard d'Estaing. Juste à côté de celui de Nicolas Sarkozy.
Henri Guaino a effectué un retour en force, à l'occasion du sommet réussi de l'Union pour la Méditerranée (UPM), mi-juillet à Paris. Certes ce projet, qu'il a porté depuis la campagne présidentielle, puis mis sur les rails en une année seulement, n'a plus grand-chose à voir avec sa version initiale. Mais le grand raout de Paris a permis à la diplomatie française de faire son retour dans le processus de paix au Proche-Orient et de jeter les bases d'une nouvelle coopération nord-sud.
Influent. Signe que son étoile scintille à nouveau, c'est lui qui a rédigé les discours du président pour ce sommet de l'UPM, comme il avait écrit celui prononcé à la Knesset, à Jérusalem, quelques jours plus tôt. Autre signe de son influence, c'est lui qui a définitivement convaincu le président que la «rigueur» économique était politiquement mortelle et a fait bannir ce mot de la bouche des ministres. «La rigueur cela signifie des politiques de rationnement et des hausses