Leur calvaire judiciaire va changer la loi. Une vraie consolation pour Denis et Florence Bobillier qui se battent depuis six ans avec leurs voisins pour préserver l'espace de vie de Diane, leur fille polyhandicapée. Avec l'aménagement de leur garage en chambre et salle de bains, ils excèdent de 12 m2 le coefficient d'occupation des sols, la surface habitable maximum autorisée. Leurs voisins ont exigé le retour à l'état initial. «Diane, c'est une surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre, car elle se déplace à quatre pattes. Nous devons avoir notre chambre à côté de la sienne. Et la salle de bains doit être accessible en fauteuil roulant», explique Florence Bobillier.
Exigences. Quand son mari, ingénieur, est muté à Lille en 2002, il cherche, à proximité du centre d'accueil de jour où est inscrite Diane, une maison qui corresponde à ces exigences, mais ne la trouve pas. Alors la famille achète cette maison de plain-pied, dans un coquet lotissement de Marcq-en-Baroeul, la banlieue chic de Lille, «parce qu'en sacrifiant le garage, je savais que je pouvais faire ce que je voulais», explique le père. Il dépose immédiatement une demande de permis de construire, accepté en mai 2002. «Notre premier contact avec notre voisin, c'est une lettre d'avocat», raconte Denis Bobillier. Un courrier envoyé en juin 2002, qui annonce le début de la bagarre judiciaire. Les premières manches sont gagnées par les voisins : annulation du permis en décembre 2004, jug