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Libération

Yourte, tipi, roulotte : ça se défend

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par Sébastien Négre
publié le 6 août 2008 à 4h32

Le soleil d'août tape fort à La Borie, à la frontière entre la Lozère et le Gard. Au fond de la vallée des Cévennes, les tentes Décathlon côtoient tipis, yourtes, camions et caravanes. Propriétaires d'habitations hors normes et curieux se sont retrouvés, jusqu'à lundi soir, pour les premières Rencontres nationales de l'habitat choisi.

Au moins 200 personnes étaient présentes. La caravane de l'association Halem (Habitants de logements éphémères ou mobiles) tient lieu d'accueil. Une grosse tortue est peinte dessus. «J'habite à Londres. C'est mon oncle qui m'a traînée ici, explique Anne-Fleur, designer de 34 ans. Je ne suis pas trop dans le trip, mais le thème de l'habitat choisi est intéressant.» Habitat choisi ? «On utilise ce terme, car ceux qui vivent ainsi n'y sont pas obligés, contrairement aux habitants des HLM», avance une participante.

Teufeurs. «En réalité, nous préférons parler d'habitations éphémères et mobiles, explique Wilhem Sunt, de l'association Halem. Yourtes, cabanes, camions des teufeurs, caravanes des gens du voyage : que du hors normes.» Clément David, le coordinateur de l'association, poursuit : «Chacun a ses raisons pour habiter ainsi : la proximité de la nature, la décroissance, l'autosuffisance, une démarche spirituelle, la difficulté de devenir propriétaire en ville. Mais il ne faut pas se leurrer. La liberté de choix de chacun est limitée par ses possibilités financières, professionnelles, familiales, affectives. N