Même au creux du mois d'août, Daniel Cohn-Bendit fait de la politique. Dimanche, il a relancé l'idée de fédérer les écologistes de tous poils pour les européennes de juin 2009. Objectif : rassembler, sur des listes «Europe solidaire», José Bové, des amis de Nicolas Hulot, mais aussi des représentants des ONG et de la société civile. De quoi proposer un débouché électoral aux déçus et aux insatisfaits du Pacte écologique et du Grenelle de l'environnement.
«Mon objectif est de faire plus de 10 %, explique le coprésident du groupe Verts au Parlement européen. Ça va être dur, ça peut capoter. Mais si la dynamique prend, on peut obtenir 10 à 12 élus, contre 6 actuellement.»
Urgence. Pour ce faire, Dany le Vert dispose déjà d'une stratégie et d'un axe programmatique. «Le PS va sortir difficilement de son congrès et devra rassembler ses courants. Besancenot va tester son nouveau parti. Si nous, on fédère, au-delà des Verts, toute l'écologie politique, pour répondre à la triple urgence écologique, de solidarité et de démocratie, on peut faire un carton. Notamment en concurrençant Bayrou sur son terrain», prédit Cohn-Bendit. Qui pousse à la roue, conscient de l'importance du calendrier : «Il faut partir très tôt et se placer les premiers pour obliger les autres à se positionner en fonction de nous. D'où la nécessité d'avoir tout bouclé en octobre. L'échéance pour les Verts étant leur conseil national de septembre.» Reste à convaincre chacune des parties qui