«Mes deux congélateurs, remplis de viande, j’ai tout perdu» : quartier Montplaisir, à Maubeuge (Nord), vendredi, elles sont trois femmes qui discutent au milieu de la rue.Elles regardentChristineBoutin,ministre du Logement, qui entre dans lamaisond’enface, éventréepar la tornade, en compagnie de Valérie Létard, secrétaire d’Etat à la Solidarité. Gravats,meubles cassés. «J’ai vu le psychologue, hier. Il faut parler. Au moindre bruit, j’ai peur. Me coucher, j’ai peur. Le chien, il tremble.»Autour, le staff en cravate, les journalistes, les caméras. La deuxième femme: «C’est bien qu’elles soient là. Tout ce qu’on demande, c’est qu’on facilite les démarches avec les assurances.»Latroisième, bras croisés, les yeux vers la maison: «C’est qui alors? Bouteau, Bouton?» La deuxième: «Boutin.» «Ah…Et lablonde, là-bas?»Valérie Létard. Les ministres compatissent, serrent desmains. «Folle». A Hautmont, Maubeuge, Boussières-sur-Sambre et Neuf-Mesnil, quatre jours après la tornade, elles sont venues faire des annonces (lire ci-contre).Dans les rues, il y a le va-et-vient de camions remplis de branches d’arbre. Des uniformes: protection civile, Croix-Rouge. Des CRS contrôlent les entrées de quartier, des gens sont debout sur leurs toits bâchés. A l’hôpital maison de retraite d’Hautmont, toits envolés, vitres éclatées, «le personnel de nuit a été extraordinaire», insiste Anne Remiens, chef de service en gériatrie. Une employée: «C’était la nuit. Les fenêtres bougeaient.Dansmonbureau, je neme
"Il faurda remplir les maisons, tout a été écrasé"
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par Haydée Sabéran
publié le 9 août 2008 à 4h34
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