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Libération

Les pratiquants fidèles au couple

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publié le 14 août 2008 à 4h37

La religion s'invite encore dans les alcôves. Chaque soir, Dieu se glisse entre les draps. En tout cas chez les plus pratiquants. Même si la pratique religieuse est globalement en déclin, elle continue de modeler les comportements familiaux. Fécondité, mariage, séparations, sont affectées par le degré de croyance. C'est ce que montrent deux démographes de l'Ined (Institut national d'études démographiques), dans la dernière livraison de la revue Population et sociétés (1).

Plus attachés au mariage

Depuis les années 70, il est de plus en plus fréquent de vivre ensemble sans se marier. Ainsi seuls 2 % des plus de 65 ans ayant vécu en couple n'ont jamais été mariés. Mais dès la génération suivante, l'union libre progresse. Chez les 45-49 ans, 18 % des hommes et 15 % des femmes n'ont jamais eu la bague au doigt. Les chiffres sont différents quand la religion s'en mêle. Seuls 6 % des hommes et 7 % des femmes les plus pratiquants ne se sont pas mariés. Les affreux mécréants sont, eux, 20 % à ne pas avoir daigné passer devant le maire. De même, la cohabitation prénuptiale s'est généralisée (neuf cas sur dix). Mais moins chez les pratiquants les plus assidus (six cas sur dix), surtout chez les musulmans. Le mariage reste donc «incontournable» pour les pratiquants, qui le voient comme «un engagement pour la vie», note les auteurs, Arnaud Régnier-Loilier et France Prioux. «A l'opposé, les personnes se déclarant sans religion rejettent le mariage plus que les autre