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Libération
Reportage

A Nantes, avec ou sans foi, sur la voie du dalaï-lama

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publié le 19 août 2008 à 4h39

Envoyée spéciale à Nantes Assis en tailleur sur un trône doré qui domine la scène du Zénith de Nantes, le dalaï-lama prévient l'assistance tout ouïe : «Il y a des gens qui viennent peut-être ici avec de grandes attentes, mais je ne suis qu'un être humain comme vous qui vient partager une expérience.» Vendredi, ils étaient plus de 9 000 à écouter le prix Nobel de la paix stigmatiser, lors de sa «conférence publique», les démons du moment : la jalousie, la peur, mais aussi les tensions internationales ou encore la dégradation accélérée de l'environnement. «Toutes les tranches d'âge, tous les milieux sont présents, affirme l'écrivain et sanskritiste Sofia Still-Rever, le dalaï-lama leur parle du bonheur comme personne.» Eve, catholique d'origine bretonne, découvre le personnage et ose une comparaison : «C'est une sorte de druide finalement.» Cette ancienne institutrice est venue avec son mari, Henri, archéologue à la retraite. Leur fille a payé les billets pour la conférence d'ouverture (15 euros par personne). Selon son père, «elle se dit bouddhiste, pense que c'est une façon d'être équilibrée, s'intéresse à l'écologie, et est dans le système bio».

Passerelle.«J'ai trouvé ça sympa, mais je m'attendais à ce discours», résume Eric, 31 ans, catholique, informaticien, qui accompagne son amie, comptable en quête de «paix intérieure». Ils s'en tiendront là, comme la plupart de ceux qui, simples sympathisants, manifestent un inté