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Analyse

Pari réussi pour Martin Hirsch

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publié le 28 août 2008 à 4h45

Il n'est ni ministre, ni ministre délégué, ni secrétaire d'Etat. Et si l'on s'en tenait aux titres, on serait presque tenté d'attribuer à Martin Hirsch la dernière place dans la hiérarchie gouvernementale. Erreur. Le haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté occupe plutôt une place à part. Chargé spécifiquement de la mise en oeuvre du revenu de solidarité active (RSA), il est officiellement rattaché au Premier ministre, François Fillon. Mais il a surtout réussi à nouer un contact quasi direct avec l'Elysée, où il a eu plusieurs réunions en tête-à-tête avec Nicolas Sarkozy pour défendre son bébé. Il fait aussi partie de ces rares membres du gouvernement à avoir été reçus par le président de la République à La Lanterne, la résidence de week-end à Versailles.

Cet accès à la sphère quasi privée du chef de l'Etat exige un certain savoir faire. L'homme, qui a été directeur de cabinet de Bernard Kouchner quand la gauche était au pouvoir, sait depuis longtemps «comment marchent» les arcanes gouvernementaux. Les crises sanitaires qu'il a connues lors de son passage à tête l'Afssa, (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) lui ont appris à «gérer les grandes tempêtes», raconte-t-il. Autrement dit, l'exposition médiatique en temps de crise, quand il convient de mesurer le moindre de ses propos. Un talent dont il a usé tout au long des négociations parfois tendues avec l'UMP.

A Emmaüs, Martin Hirsch a aussi appris qu'une visite de terrain, au co