Des loyers toujours plus chers, des frais d'inscription en hausse et maintenant les prix des produits alimentaires qui s'envolent : avec la reprise de l'inflation, les organisations étudiantes prévoient une rentrée particulièrement difficile cette année. Selon l'Unef, le coût de la vie étudiante augmente de 5,9 % tandis que la Fage, la seconde organisation, annonce une hausse de 3,5 % des frais de rentrée.
«C'est une douche froide : Valérie Pécresse avait promis d'être la ministre des étudiants mais son bilan est globalement négatif, a estimé hier le président de l'Unef, Jean-Baptiste Prévost, toutes les dépenses obligatoires ont augmenté, la plupart davantage que l'inflation [de 3,6 %, ndlr] : plus 5 % pour l'inscription en master, plus 6,7 % pour l'alimentation, enfin plus 8,3 % pour les loyers à Paris et 4,3 % en province. Or les bourses n'augmentent que de 2,5 %.»
Les deux organisations se rejoignent sur la plupart des constats. Le logement reste le grand point noir. Alors que les loyers ont continué de grimper, les aides n'ont guère bougé avec un plafond à 200 euros par mois. Le nombre des bénéficiaires s'est accru - 700 sur 2,2 millions d'étudiants. Mais ils touchent en moyenne 149 euros par mois, «le niveau de 1994 alors que les loyers ont depuis doublé», précise Michael Zemmour de l'Unef. Du coup, beaucoup doivent avoir un job qui empiète sur leurs études. Des crédits ont été débloqués pour la construction de résidences universitaires, mais la réce