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Libération

Avec les radicaux, Borloo tente d'élargir sa place au centre

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publié le 30 août 2008 à 4h47

Borloo, le retour. A l'occasion de l'université du Parti radical, réunie ce week-end à Montélimar (Drôme) sous sa présidence, le ministre de l'Ecologie se lance à la conquête du centre. Malgré son titre imposant, le ministre d'Etat a traversé l'an I du quinquennat dans une remarquable discrétion, proche de l'inexistence politique, à l'ombre des poids lourds sarkozystes. En cette deuxième année, en principe celle de la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement, il entend démontrer qu'il mérite sa place au sommet de la hiérarchie gouvernementale.

En sa qualité de président d'un parti «associé» à l'UMP, il multiplie les déclarations sur des questions qui ne relèvent pas de ses compétences. Au lendemain de la mort des soldats français en Afghanistan, il salue «le combat pour la liberté, pour les droits de l'homme et pour la paix», «un combat pour des valeurs qui sont au coeur du pacte républicain» cher aux radicaux. Jeudi, il applaudit l'arbitrage présidentiel sur le RSA.

Le secrétaire général du Parti radical, Laurent Hénart, explique que cette réforme «s'inscrit dans le droit fil» des réformes menées par Jean-Louis Borloo quand il était ministre de la Cohésion sociale des gouvernements Raffarin et Villepin.

Samedi, à Montélimar, Borloo prétend lancer «un processus de réflexion nationale, internationale sur les enjeux mondiaux et sur la révision en profondeur du modèle capitaliste». L'ambition serait d'écrire un «nouveau manifeste radical». Le conse