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Libération
Interview

«Face à la crise écologique, l'offre politique est indigente»

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publié le 3 septembre 2008 à 4h51

Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France et porte-parole de l'Alliance pour la planète, s'était imposé comme l'un des principaux négociateurs du Grenelle de l'environnement. Il annonce dans Libération pourquoi il quitte l'ONG pour rejoindre le rassemblement des écologistes mené par Daniel Cohn-Bendit aux européennes de juin 2009.

Pourquoi vous engagez dans le rassemblement des écologistes ?

Le 1er septembre j'ai quitté Greenpeace - qui a pour principe l'indépendance politique - afin de rejoindre cette initiative de rassemblement pour les européennes. Ces trois dernières années, le secteur associatif de l'environnement qui pèse un million d'adhérents, s'est fortement structuré. Il y a eu la montée de Nicolas Hulot et de son Pacte écologique et l'Alliance pour la planète qui a fédéré les associations pour peser sur les partis et les politiques publiques. Cela a débouché sur la notation des programmes des candidats à la présidentielle et permis de pousser l'environnement dans la campagne, jusqu'à la passe d'arme, inédite, entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy sur l'EPR et les OGM lors du débat télévisé de l'entre deux tours. On a lancé l'idée d'un Grenelle, et Sarkozy a dit banco : il était mal noté et c'était une façon de différer sa réponse. Le Grenelle a été un des moments clés du début du quinquennat, pas seulement une grand-messe avec Al Gore. Mais une vraie négociation démocratique entre tous les acteurs qui a permis d'aboutir à des propositions