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Libération

L'Elysée s'attelle à la Moselle

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publié le 3 septembre 2008 à 4h51

Nicolas Sarkozy assure le service après-départ de garnisons, suite à la mobilisation, cet été, des élus de Moselle, touchée de plein fouet par la réforme de la carte militaire. A la délégation de parlementaires mosellans et aux maires, notamment de Dieuze, de Metz et de Bitche, reçus hier à l'Elysée, le chef de l'Etat a promis de se rendre dans le département avant la fin de l'année pour annoncer des mesures de compensation.

Près de 1 500 emplois publics pourraient être délocalisés en Moselle, ainsi qu'un ou deux régiments d'Allemagne. «Mais le Président ne veut pas le faire sans l'accord des Allemands, ni bousculer Mme Merkel», précise un maire. L'université de Metz-Nancy, en partie recalée du Plan Campus devrait bénéficier d'une «session de rattrapage». Et un comité interministériel d'aménagement du territoire doit être consacré à la Moselle en janvier.

«Son intérêt pour la situation mosellane est positif mais, en trente ans, on a souvent été déçus par les promesses non tenues dans la sidérurgie, le charbon ou la chimie et je serai vigilant», rappelle Dominique Gros, maire (PS) de Metz, qui perd six unités. «L'Etat a pris conscience que la Moselle a été surtaxée dans cette affaire et ne cherche pas à se défausser», selon le président (UMP) du conseil général, Philippe Leroy. Le sénateur (PS) Jean-Marc Todeschini déplore, lui, «une réunion préparée pour dégonfler la baudruche et casser le match». Prévue avant la rencontre avec Nicolas Sarkozy, une mani