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Libération

Après l’occupation de la villa de Clavier, une mutation-sanction qui fait des remous.

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publié le 4 septembre 2008 à 4h51

«Le débat sur la Corse ne doit pas se faire dans le jardin de Christian Clavier, c'est ubuesque», dénonce ce proche de Camille de Rocca Serra, député-maire UMP de Porto-Vecchio et président de l'Assemblée de Corse, par ailleurs promoteur et propriétaire dans le lotissement Punta d'Oro, choisi samedi par des nationalistes pour protester contre «la spéculation foncière». Une accusation qui énerve «Camillo» - selon un ami - vu qu'il a aménagé «ce terrain séculaire de sa famille depuis 1987, alors même qu'il n'était pas élu» et qu'il «n'a pas spéculé, vu qu'il ne l'a pas revendu». Rocca Serra trouve «insupportable» que l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni, lui-même élu de l'Assemblée de Corse, «utilise la notoriété de Clavier pour faire un coup médiatique». D'autant plus que «cet événement était prévisible» puisque la direction centrale du renseignement intérieur avait averti la veille Dominique Rossi, coordinateur des forces de sécurité, du risque d'intrusion dans ce lotissement à l'issue de la manifestation contre le Padduc (plan d'aménagement et de développement durable de la Corse ). Ce poids lourd de l'UMP en Corse «s'étonne» donc de ne pas en avoir été informé en tant qu'élu et propriétaire.

Grand flic. Le mécontentement de Camille Rocca Serra, ajouté aux récriminations de Christian Clavier, additionné à la colère présidentielle de Nicolas Sarkozy et au suivisme de la ministre de l'Intérieur, ont provoqué la mutation-sanction du gra