L'appel lancé hier par Libération pour un référendum sur l'ou verture du capital de la Poste fait son chemin. Une consultation des Français sur cette privatisation partielle (une idée initiée par les syndicats FO-com qui a reçu le soutien de la CFTC et de Sud-PTT) «serait légitime», a expliqué hier Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la CGT. «Nous considérons que les entreprises publiques sont la propriété collective de la nation. Ce sont les Français qui les ont construites, ce sont les Français qui les ont financées. Il serait légitime de demander l'avis de l'ensemble des Français», a-t-il expliqué sur BFM.
Sans se prononcer pour une consultation populaire, les leaders des partis de l'ex-gauche plurielle - à l'exception des Verts - réunis hier, au sein de leur «comité de liaison», ont décidé de lancer une pétition contre l'ouverture du capital de la Poste, prévue en 2011. «Il faut qu'on lève des millions de signatures par rapport à un mauvais projet qui aboutirait à retirer la présence des services publics sur le territoire», a assuré François Hollande. Quant à Jean-Pierre Chevènement (MRC), il a évoqué une réunion «constructive» sur la «dangereuse privatisation» de l'entreprise.
Quelques uns de ces partis (le PS, le PCF avec la LCR, les Verts), des associations (Attac, le Dal) se retrouveront ce soir à la Bourse du travail à Paris pour évoquer avec les syndicats le référendum et aussi l'appel à la grève chez les post