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Libération
Interview

«Le Président agit comme s'il n'avait pas de comptes à rendre»

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publié le 4 septembre 2008 à 4h52

François Bayrou ouvre demain l'université d'été du Modem qui se tiendra jusqu'à dimanche à Cap Estérel (Var). Il dénonce «les abus devenus monnaie courante» de la présidence de Nicolas Sarkozy.

Aujourd'hui, le Modem est-il le dernier recours pour les électeurs du Parti socialiste ?

Evitons les jugements excessifs. Les positions que je défends sont inspirées par une certitude : pour faire un grand pays, dans la crise où nous sommes, il faut qu'il soit juste et respecte les principes d'une démocratie de plein exercice. En France, tout le contraire se déroule sous nos yeux, au grand étonnement de beaucoup de Français. Ils cherchent un recours, se demandent qui résiste et cherchent un autre chemin. C'est au nom de ces personnes que je m'exprime. Je n'oublie pas que, parmi ces Français qui s'inquiètent et parfois se désespèrent, il y en a beaucoup qui sont proches des valeurs et des idéaux de la gauche. Je parle aussi en pensant à eux. Mais je connais beaucoup de gaullistes qui ont un grand désarroi. Ce n'est pas affaire d'étiquette, puisque les dérives touchent des valeurs essentielles de la France. Quant au Parti socialiste, bien sûr, il traverse une crise grave dont chacun peut mesurer l'importance.

Cette crise laisse le champ libre au Modem.

Une analyse superficielle de la crise interne du PS conduirait à penser qu'elle se limite à une affaire de personnes, qu'il y a, en son sein, des «malfaisants», comme a dit l'un d'eux, des rivalités impossibles à maîtriser. A mo