Devenir parent à la soixantaine ? Evidemment, ce n'est pas une interrogation qu'on renvoie aux hommes. La grossesse d'une femme de 59 ans, hospitalisée à la maternité de Port-Royal à Paris et révélée hier par le Parisien, pose à nouveau la question des limites de l'assistance médicale à la procréation. D'autant que la future mère, qui aurait bénéficié d'un don d'ovocytes au Vietnam, est enceinte. de triplés. Selon l'hôpital, l'accouchement estiimminent». Une autre femme, âgée de 44 ans, qui avait pratiqué une fécondation in vitro en Grèce est, elle, dans le coma depuis son accouchement prématuré de triplés, en juin à Angers.
«En âge de procréer».La Procréation médicalement assistée (PMA), régie par la loi de bioéthique qui doit être révisée l'année prochaine, est destinée à répondre à la demande parentale d'un couple infertile mais «en âge de procréer». Pour un don d'ovocytes, les centres français fixent la limite d'âge de la receveuse à 42 ans, du fait du trop faible nombre de donneuses. Bien souvent, des candidates se font éconduire avant même la quarantaine. Et la Sécurité sociale ne rembourse plus les PMA après 43 ans. La dame de 59 ans, une Française d'origine asiatique, a dû aller chercher ailleurs les gamètes qu'elle ne pouvait plus produire elle-même.
Par le passé, plusieurs grossesses extraordinaires ont secoué l'opinion. Les pionniers dans le genre sont italiens ou américains. Ainsi, le docteur Antinori s'est rendu célèbre en présentant au début