Menu
Libération

Bug à Rouen, élèves serrés sur les bancs

Article réservé aux abonnés
publié le 10 septembre 2008 à 4h57

«On va en subir les conséquences pendant deux ans au moins», râle ce professeur de russe. «C'est un bordel noir, mais cela peut arriver à tout le monde», nuance cet enseignant de mathématiques en classe préparatoire. Sauf que c'est arrivé au très prestigieux lycée Pierre-Corneille, au coeur de Rouen (Seine-Maritime). Pour les parents qui rêvent de voir leurs enfants normaliens, polytechniciens ou centraliens, les classes préparatoires de ce lycée sont un véritable sésame. Hors de Corneille point de salut, et la sélection à l'entrée est rude.

Micmac. Cette année, pourtant, il y avait foule : 130 élèves supplémentaires ont été acceptés. L'arrivée massive de ces impétrants a été causée par une surévaluation des capacités d'accueil par le proviseur, tout juste nommé, mais qui n'a pas eu l'heur de recevoir les nouveaux arrivants : ce micmac lui a coûté son poste, et celui de son adjointe. Bug informatique ou erreur humaine ? A l'origine, la nouvelle procédure informatisée d'inscription «Admission post-bac», lancée par l'Education nationale. Une première dans l'Hexagone à la rentrée 2008 pour les inscriptions en classes préparatoires aux grandes écoles et, selon les académies, en IUT et BTS. Le but est de simplifier les démarches en regroupant dans un seul dossier les formations de l'enseignement supérieur et les inscriptions, et ainsi d'optimiser l'affectation.

Au début du printemps, les lycéens ont pu classer douze voeux par ordre de préférence. Puis ils ont reçu les