«Le commentaire est plutôt positif.» Ainsi Olivier Brachet, directeur de l'association Forum réfugiés, saluait-il hier les résultats de la Conférence européenne sur l'asile qui s'est tenue lundi et mardi à Paris, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne (UE). Brice Hortefeux s'est chargé d'annoncer la bonne nouvelle, soit «la mise en place, dès le premier trimestre 2009, d'un bureau d'appui européen pour l'asile». Cette structure aura pour mission «de faciliter les échanges d'informations, d'analyses et d'expériences entre Etats membres, et de développer les coopérations concrètes entre les administrations chargées de l'examen des demandes d'asile». A terme, cela devrait permettre une mise en cohérence des pratiques des Vingt-sept. Aujourd'hui, un demandeur d'asile irakien a 85 % de chances d'obtenir le statut de réfugié en Allemagne et 0 % en Slovénie. Un Tchétchène 58 % de chances d'être reconnu comme réfugié par la France, et moins de 3 % par la Pologne.
Réinstallation. Pour Olivier Brachet, un frein psychologique a été levé : «Il y a un an ou deux, aucun gouvernement ne voulait entendre parler d'un bureau d'appui européen pour l'asile.» Déblocage également concernant la réinstallation, dispositif visant à organiser le transfert de migrants se trouvant dans un premier pays d'asile, généralement un pays du Sud, vers un pays tiers, le plus souvent au Nord. Actuellement, sept des vingt-sept membres de l'UE - dont la France - ont