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Libération

L'Hexagone tarde à choisir sa voie

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publié le 10 septembre 2008 à 4h56

Etre diplômé du secondaire est devenu presque la norme dans les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Plus de la moitié des jeunes (57 %) atteignent désormais un niveau universitaire. Soulignant cette explosion - une hausse de 20 % depuis 1995 -, le dernier rapport de l'OCDE sur l'éducation s'inquiète du financement à venir pour répondre à cet afflux. «Nous avons un gros point d'interrogation» sur l'efficacité de la réforme des universités françaises, a expliqué hier le directeur adjoint de l'éducation pour l'OCDE Bernard Hugonnier.

Privé indispensable. Etudiant les trois voies possibles de financement, les experts de l'OCDE qui présentaient le rapport Regards sur l'éducation n'ont pas caché leur conviction qu'un apport du privé était indispensable pour garder la qualité de l'enseignement. Les pays anglo-saxons, la Corée et le Japon, ont-ils rappelé, ont choisi de laisser les établissements fixer les frais de scolarité et sélectionner leurs étudiants, tout instituant un système de bourses. Et ça marche. Les pays nordiques, eux, continuent d'investir massivement dans le supérieur, avec des droits d'inscription limités, mais au prix de lourds impôts. C'est efficace aussi. Un troisième groupe de pays en revanche - la France, l'Allemagne, l'Italie et la Belgique - sont restés au milieu du gué, sans choisir entre les modèles. La France s'obstine à refuser la sélection et à limiter les droits d'inscription, sans pour autant mett