François Chérèque (CFDT) et Jean-Claude Mailly (FO) sont au moins d'accord sur un point : ils en ont assez d'être sollicités en permanence par le gouvernement, pour négocier ou donner leur avis sur des réformes décidées d'en haut. «Il y en a tellement en cours en France que les gens n'y comprennent plus rien», assure le secrétaire général de FO, en déplacement hier à Toulouse. Et la recherche permanente de l'effet d'annonce finit par provoquer des couacs (lire ci-dessous).
Echéance. «Quand on nous téléphone fin août pour nous dire : "Il faut que vous rencontriez au plus tard dans trois jours Christine Lagarde pour que lui dire ce que vous pensez de l'ouverture du capital de la Poste", ce n'est pas très sérieux», estime François Chérèque, qui faisait hier à Paris un tour d'horizon sur les sujets de la rentrée. Autre exemple : «Sur la prime transport, le Premier ministre nous demande de transmettre d'urgence nos propositions sans nous demander de négocier, et il nous annonce qu'il décidera tout seul !» ajoute le secrétaire général de la CFDT.
D'ici à la fin de l'année, pas moins de trois négociations doivent être menées de front : sur la formation professionnelle, sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, et surtout sur l'assurance chômage. Mais avec l'échéance des élections prud'homales, le 3 décembre, les discussions risquent de s'enferrer dans des surenchères syndicales.
Cela n'inquiète pas outre mesure François Chérèque, qui con