Sur le financement du RSA, un gros malaise persiste. Rien n'y fait: les porte-parole du gouvernement et de la majorité ont beau marteler que la fameuse surtaxe de 1,1 % était quasi indolore (moins de 20 euros par an pour 85 % des ménages), les insaisissables «classes moyennes» le gardent en travers de la gorge. Et dans les permanences des élus UMP, on croule sous le courrier des petits épargnants, scandalisés qu'on envisage de taxer leur maigre retraite.
Pour que le débat du 22 septembre à l'Assemblée nationale ne tourne pas à la cacophonie, l'Elysée a convoqué hier une dizaine de parlementaires (présidents de commissions, rapporteurs et orateurs des deux chambres) pour trouver un accord au sein de la majorité. Le matin même, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, assurait, dans un entretien à France-Soir, que le gouvernement n'était «fermé à rien» et prêt à étudier toutes «suggestions intéressantes».
Devant le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, les députés et sénateurs ont déroulé leurs arguments. Personne ne conteste ouvertement le dispositif. «Le RSA, ça marche», ont assuré le sénateur Jean Arthuis et le député Maurice Leroy, tous deux présidents de conseil généraux qui l'ont expérimenté. Reste à trouver un mode de financement «équitable».
«Générosité». Pour Bruno Le Maire, orateur du groupe UMP, la taxe serait nettement plus acceptable si elle était «supportée par tous», y compris par les contrib