Jean-Marie Le Pen aurait-il déjà la tête ailleurs ? Hier, le vieux leader de l'extrême droite française, au lieu de remercier la direction de l'hôtel Hilton d'Evian qui accueillait l'université d'été du FN, a remercié la direction de. «l'hôpital». De quoi donner un peu de consistance aux bruits de couloirs qui affirment que Le Pen, aujourd'hui âgé de 80 ans, a subi récemment des examens médicaux. De quoi surtout confirmer que son prochain départ, en 2010, de la direction du FN, occupe son esprit. Même s'il a ce, week-end, fait semblant de s'accrocher : «Qu'on se le dise ! Je ne suis pas à la retraite, mais à mon poste, à la barre, à la passerelle», a-t-il lancé lors de son discours de clôture hier après midi.
Pourtant, après ses déclarations à l'hebdomadaire Valeurs actuelles, où il a affiché sa «préférence familiale» pour sa fille Marine, la compétition électorale est bien ouverte au sein du FN. Bruno Gollnisch s'en défend. «Contrairement à Nicolas Sarkozy, je ne me demande pas tous les jours, en me rasant, si je vais être calife à la place du calife», assure le dauphin disgracié. «Pour le moment, il est encore trop tôt pour déclencher les hostilités», ajoute un de ses proches. Mais sa rivale, elle, balance : «Bruno Gollnisch a commencé sa campagne il y a vingt-cinq ans, il a donc eu plus de temps pour montrer toutes ses qualités», explique Marine Le Pen, pour signifier qu'il n'y est pas parvenu.
Européennes. Dans les salons de l'hôte