(à Lille) La gauche façon puzzle. Ce week-end, de la Fête de l'Humanité à la fédération PS du Nord en passant par le conseil national des Verts, la gauche est apparue plus éparpillée que jamais. Récit.
La gauche. durable ?
12 h 30. Fête de l'Humanité, sur la pelouse derrière le stand du conseil national du PCF. Tous les chefs de la gauche sont là - sauf Olivier Besancenot - assis autour d'une table en plastique. «C'est le premier acte du rassemblement de la gauche sur des idées et des projets», affirme, solennel, François Hollande (PS). Marie-George Buffet (PCF) réclame du «solide» sur des questions comme «nouvelle croissance ou décroissance». «Entendre décroissance dans la bouche de Marie-George, c'est un bon début!», rigole Cécile Duflot (Verts). Les trois leaders conviennent en tout cas de se revoir avant la fin du mois pour un séminaire «sans micros ni caméras». «D'accord, plaisante Hollande, mais sans téléphone portable, ça va être dur.». Il cherche plus sérieusement une formule : «Après l'union de la gauche qui a permis la victoire de 1981 et la gauche plurielle de 1997. La gauche durable ?» Pas franchement nouvelle, mais bon.
Cécile Duflot se réjouit quand même que tout le monde soit prêt «à mettre les mains dans le cambouis, contrairement à Besancenot». «Quand on est révolutionnaire, on veut changer les choses», abonde Buffet. Puis elle se lève brusquement : «Excusez-nous, mais on a le 13 heures de TF1 et