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Libération

Chirac s'invite dans la course au Sénat

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publié le 16 septembre 2008 à 5h01

Un nouvel acteur - et de poids - vient de s'inviter dans la partie de poker menteur engagée entre le trio de sénateurs UMP qui lorgne ouvertement le fauteuil de président du Sénat. L'ancien président de la République, Jacques Chirac, aurait invité les plus influents de ses fidèles, à commencer par le patron des sénateurs UMP, Henri de Raincourt, à se ranger derrière son ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, plutôt que derrière le sénateur des Yvelines, Gérard Larcher, ou a fortiori le rapporteur de la commission des finances, Philippe Marini. En coulisse, le sénateur chiraquien Roger Romani, ancien questeur au conseil de Paris et conseiller politique de Jacques Chirac à l'Elysée, serait à la manoeuvre.

Standards. A en croire les mauvaises langues du Palais du Luxembourg, de vieilles rancoeurs se régleraient là. Le prédécesseur de Nicolas Sarkozy n'aurait pas oublié que lors de la présidentielle de 1995, le prudent Gérard Larcher avait installé deux standards téléphoniques dans sa permanence de Rambouillet, l'un à destination des balladuriens et l'autre pour les chiraquiens.

Pour Jean-Pierre Raffarin, ce soutien-là pourrait être plus décisif que celui de Nicolas Sarkozy, dont il se gargarise pourtant urbi et orbi, au risque d'indisposer des sénateurs jaloux de leur indépendance. D'origine centriste, le vice-président de l'UMP n'a de fait, sur le papier, qu'une maigre chance de l'emporter face à un Gérard Larcher biberonné au RPR, dans un groupe UMP où les