Place aux travaux pratiques. Le principe de la coproduction législative, cher au président du groupe UMP Jean-François Copé et inscrit depuis juillet dans la constitution «modernisée» de la Ve République, va devoir être mis en oeuvre sans tarder.
Aujourd'hui, la rentrée des députés UMP sera dominée par les deux questions que le gouvernement a souhaité traiter en urgence : l'engagement militaire en Afghanistan (lire encadré) et le financement du RSA. Sur ce dernier point, plusieurs parlementaires de la majorité se préparent à défendre des amendements, souvent contradictoires, qui corrigent sensiblement la copie du gouvernement. Sentant monter la contestation, le gouvernement a prudemment certifié que son texte pouvait être amendé. Les rapporteurs et les orateurs du texte ont été convoqués la semaine dernière à une première réunion sur le RSA à l'Elysée autour du conseiller du chef de l'Etat Raymond Soubie. Cet après-midi, à l'Assemblée nationale, l'ensemble du groupe est invité à en débattre autour de Jean-François Copé. Et demain, le ministre chargé des Relations avec le Parlement Roger Karoutchi organise à son tour une séance de brain storming avec une douzaine de parlementaires.
Décidée le mois dernier par Nicolas Sarkozy, en pleines vacances parlementaires, la «surtaxe» de 1,1 % sur les revenus du capital doit permettre de recueillir les 1,5 milliard nécessaire à la mise en oeuvre de la «solidarité active». Le gouvernement a précisé que les ménages les