Les affaires sondagières du couple exécutif connaissent une situation de transition, qui pourrait déboucher sur un schéma classique de la Ve République : un gouvernement (et donc son chef) tenu pour responsable de la politique conduite, et un Président davantage protégé par sa fonction et ses oripeaux. Ainsi, François Fillon enregistre une chute brutale de sa popularité dans notre enquête mensuelle Viavoice (1) : sa cote de confiance s'est érodée de 5 points en un mois. Elle se situe à 47 % d'opinions positives, tandis que le nombre des mécontents reste stable à 44 %. Les 5 points perdus sont partis rejoindre les «sans opinion», souvent difficiles à reconquérir. Nicolas Sarkozy, lui, ne connaît pas de baisse significative. Avec 42 % d'opinions négatives (un point de moins qu'en août), il stabilise sa popularité et enregistre une baisse des mécontents (52 % contre 54 % en août). Contrairement à Fillon, son total d'opinions négatives est supérieur (de 10 points) à celui des positives. Pour François Miquet-Marty, directeur de Viavoice, Nicolas Sarkozy a «en partie restauré son image durant l'été» (présidence de l'UE, crise géorgienne, plus grande sobriété du style.). Mais il note aussi que le chef de l'Etat «implique désormais le gouvernement sur les enjeux sensibles pour l'opinion, et se dédouane partiellement des difficultés associées à ces enjeux». De son côté, l'UMP estime que «la seule opinion qui vaille est celle des urnes». Hier, ses dirigeant
Sarkozy se stabilise, Fillon chute
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publié le 16 septembre 2008 à 5h01
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