Pierre Moscovici parle d'«un premier contact». Un proche de Martine Aubry, lui, préfère évoquer une «réunion ubuesque». Le député du Doubs et la maire de Lille ne semblent pas franchement à la veille d'un accord. Une rencontre, tenue hier peu après midi dans les locaux de la Communauté urbaine de Lyon, non loin de la rue de Solférino, en témoigne, qui ne présage pas d'une alliance imminente entre ces deux candidats plus ou moins déclarés à la succession de François Hollande.
«Ligne claire». D'un côté : François Lamy, député de l'Essonne et lieutenant de Martine Aubry. De l'autre : le strauss-kahnien Pierre Moscovici, donc, et deux représentants de la «ligne claire», la motion des grands élus locaux, alliés du précédent. En l'occurrence, Manuel Valls, député-maire d'Evry, et le Marseillais Patrick Mennucci. Sur la table, la position de Pierre Moscovici, résumée par l'intéressé : «J'ai un mandat confié par mon courant : travailler avec Martine Aubry et la ligne claire. Avec une préférence de mon courant pour ma candidature.» Un postulat de départ qui n'a guère convaincu côté aubryste : «On a beaucoup parlé de la candidature de Pierre au poste de premier secrétaire, mais pas beaucoup des propositions faites à Martine. A part le fait qu'elle serait présidentiable dans la motion. Ça avait au moins le mérite de la franchise», résume François Lamy.
Un peu court, donc, aux yeux des amis de Martine Aubry, qui, pas à pas, creuse son sillon. François Lamy, enc