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Libération

La filière bolivienne freinée à Fos-sur-Mer

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publié le 18 septembre 2008 à 5h04

De notre correspondant à Lyon La police ne respecte rien. Ce week-end, ils ont mis en pièces une magnifique Chevrolet pour retrouver dans son châssis 28 kilos d'une cocaïne presque pure qui venait d'Amérique du Sud. Pas peu fiers de leur prise, les hommes de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon étaient partis, voilà quelques mois, d'un renseignement obtenu «dans les milieux délinquants lyonnais». Selon un indicateur, des kilos de came arriveraient d'Amérique du Sud pour alimenter la région, et le blanchiment passerait notamment par un bar acheté sur les quais de la Saône.

Double fond.Le service des stups commence alors l'enquête et identifie un «premier maillon». L'un des responsables du bar fait venir la drogue du Brésil, en passant par les Pays-Bas. Suivie depuis là, une voiture volée est arrêtée, le 17 juillet, dans le centre de Dijon. A l'intérieur, deux valises à double fond cachent 5 kilos de cocaïne. Première prise. Une autre suit bientôt : aux Pays-Bas cette fois.

Un Français se fait prendre avec 2 kilos de poudre. Il travaille semble-t-il pour le même réseau. A la même période, la cellule Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins), qui dépend du ministère de l'Economie, prévient la PJ lyonnaise que des mandats importants sont expédiés de Rhône-Alpes vers la Bolivie. Et les policiers découvrent qu'il s'agit de la même histoire. Une collaboration étroite avec des collègues Sud-Américain