Martine Aubry a un message à faire passer : «Le problème aujourd'hui n'est pas de mettre au premier plan des visages, des mises en scène, mais de dire ce que les socialistes ont à proposer.» Ou encore : «Le problème des personnes n'est pas second, mais il est secondaire par rapport au débat de fond. C'est parce que le parti n'a pas assez débattu qu'il y a eu cette cacophonie.» C'est le discours que la candidate potentielle au poste de premier secrétaire a servi en boucle hier à Strasbourg, lors d'un déjeuner organisé par le club de la presse et la librairie Kléber, où elle devait présenter son livre, puis devant une grosse vingtaine de militants socialistes, et encore face aux élus de la municipalité PS locale, dirigée par Roland Ries, un soutien de Bertrand Delanoë. Ce message principal a pour leitmotiv «le travail collectif». Mais il y a aussi des messages secondaires dans la perspective du prochain congrès du parti. D'abord, un petit tacle à Ségolène Royal qui souhaite mettre «au frigidaire» la question des candidatures socialistes. Aubry préfère «donner de la chaleur ». « Ségolène, commente-t-elle, elle n'est plus candidate, tout en étant candidate. On ne comprend plus rien ou alors on ne le comprend que trop bien.» Dans une ville qui a voté «oui» à près de 63 % au traité européen, il lui faut dédiaboliser le «non» de son allié Fabius et afficher son attachement au réformisme. «Laurent Fabius a toujours été européen,
Martine Aubry veut remettre le PS au «travail collectif»
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par Thomas Calinon
publié le 18 septembre 2008 à 5h04
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