L'enquête sur la disparition d'Antoine pourrait prendre une nouvelle orientation, alors que, selon Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Clermont-Ferrand, «aucune piste sur la fugue ni aucune sur l'enlèvement» n'éclairent les recherches, onze jours après la disparition du garçonnet de 6 ans et demi à Issoire (Puy-de-Dôme).
Les perquisitions et prélèvements, réalisés notamment chez lui ou chez l'employeur de sa mère, vont désormais s'élargir «aux fréquentations du couple» formé par Alexandrine, 23 ans, condamnée en 2003 à dix-huit mois de prison dont douze mois avec sursis pour trafic de stupéfiants, et Stéphane, 29 ans, connu des services de gendarmerie pour des faits similaires.
Deux taches de sang appartenant à Antoine, «d'un millimètre pour l'une, d'un peu plus pour l'autre», trouvées sur un mur de sa chambre «à une hauteur accessible par lui», s'avèrent «difficilement exploitables», selon les enquêteurs, notamment par l'impossibilité de les dater. «Un enfant peut saigner du nez ou avoir une écorchure», fait remarquer le procureur. Les deux concubins sont pour l'heure «libres de leurs mouvements», selon la gendarmerie. Mais sur la question de leur implication dans les recherches, le procureur est tranchant :«Ils ne s'y intéressent pas. Ils ne contactent ni les gendarmes ni nous.»
Reconstituer l'emploi du temps de l'enfant reste l'axe principal d'investigation : retiré le 3 septembre de l'école pour une gast