Ils sont tous trois positionnés sur la ligne de départ. Campent-ils aussi sur la même ligne politique ? Entre Ségolène Royal, Bertrand Delanoë et Martine Aubry, les principaux concurrents dans la course à la succession de François Hollande, le jeu des différences se révèle un exercice subtil. Certes, chacun aura son style, ce soir au conseil national de synthèse du PS, où seront déposées les motions. Les maires de Paris et de Lille présenteront chacun la leur, alors que trois jeunes élues proches de Ségolène Royal devraient officier pour l'ex-candidate.
Sur le fond, pourtant, positions et propositions, souvent, se recoupent. Au point que la gauche du parti, de bonne guerre, renvoie les compétiteurs à leur proximité idéologique supposée : «C'est le même patrimoine génétique, issu des majorités précédentes, la même docilité vis-à-vis du prêt à penser libéral et la même absence de conflictualité dans l'analyse, résume Razzye Hammadi, proche de Benoît Hamon. Ce ne sont pas de réelles différences de fond, surtout des nuances.»
Croissance. La remarque vaut d'abord en matière économique. Compétitivité, innovation, soutien aux PME : dans la foulée de la nouvelle déclaration de principes du PS, qui marquait l'officialisation de l'acceptation du marché par les socialistes, Aubry, Delanoë et Royal se situent tous trois dans une perspective réformiste et sociale-démocrate d'efficacité entrepreunariale. «Pas de différences entre eux : pour sortir de la crise sociale, ils m