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Libération

Le Sénat se féminise et rajeunit. un peu

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publié le 23 septembre 2008 à 22h24

De l'Assemblée nationale ou du Sénat, le plus ringard ne serait pas forcément celui qu'on croit. Le Palais du Luxembourg n'aurait, depuis dimanche, plus guère de leçon à recevoir du Palais-Bourbon en matière de parité. Même si leçon reste à donner. A l'issue des sénatoriales de dimanche, les femmes ont réalisé une petite percée à la Chambre haute avec 75 sièges occupés contre 60 précédemment.

Réserves. Conséquence : avec 22 % d'élues, le Sénat dame le pion à la Chambre des députés qui n'en aligne que 18,5 %. Un progrès qui doit beaucoup à la gauche, 39 sénatrices étant issues de ses rangs. Le groupe Communiste républicain et citoyen (CRC) peut, lui, se targuer d'accueillir presqu'autant de femmes que d'hommes (11 sur 23). L'UMP, en revanche, est à la traîne : sur les 18 nouvelles recrues du Sénat, 5 seulement ont été élues avec l'étiquette du parti sarkozyste. Ce qui amène le total à 36.

Plutôt encourageant, ce tableau souffre de fortes réserves. Les trois quarts des femmes élues sénateurs dimanche l'ont été à la proportionnelle sur un scrutin de liste. S'en émouvant, la secrétaire d'Etat à la Solidarité, Valérie Létard, a hier souhaité que la féminisation soit davantage le fait d'une «véritable politique volontariste des partis politiques» plutôt qu'«aux effets mécaniques de la loi sur la parité».

Commando. En parallèle, le Sénat se rajeunit, un peu : la moitié des nouveaux élus a moins de 60 ans. La socialiste, Samia Ghali, 40 ans, et l'UMP Sophie Joissains, 38