Méchant revers pour Gérard Collomb. Confortablement réélu en mars dans sa ville, le maire de Lyon voulait peser sur l'avenir de son parti. Défendre son modèle lyonnais. S'étant replié depuis quinze ans au niveau local, après s'être investi aux côtés de Mitterrand puis de Mauroy, il avait besoin de reconstruire des réseaux pour exister. Il s'est appuyé sur une branche qui vient de se dérober sous lui.
Au dernier moment, Pierre Moscovici, avec qui il s'était allié, a rejoint le maire de Paris, plongeant celui de Lyon dans un grand embarras. Gérard Collomb risque en effet de se retrouver minoritaire chez lui, de nombreux élus ayant rejoint son rival, Bertrand Delanoë. L'union avec Moscovici lui avait permis de souder autour de sa contribution, la Ligne claire, les strauss-kahniens de sa fédération. Pour la première fois de sa longue carrière politique, il dirigeait la ligne majoritaire.
Trait d'union. Puis il y a eu l'épisode du ralliement à Ségolène Royal, en échange de sa mise au frigo des velléités d'être première secrétaire nationale. Les ex-strauss-kahniens n'étaient pas très chauds pour la rejoindre mais Collomb a réussi, dans un premier temps, à les retenir. Lors d'une réunion, jeudi, Gérard Collomb leur a promis qu'il ne s'agissait pas de faire le jeu de Royal. Ils se sont laissés convaincre, prêts à avaler la couleuvre s'ils tiraient, avec Moscovici, leur épingle du jeu.
Et puis le député du Doubs a commencé à se dérober. L'entourage de Gérard Collomb a fait le forcing to