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Listes électorales: une bouffée de civisme de fin d'année

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Dans toutes les grandes villes, les Français se sont rués hier pour s'inscrire sur les listes électorales. Vingt-quatre heures avant la clôture des inscriptions, ce 31 décembre, le nombre de nouveaux électeurs pulvérise les chiffres des années précédentes.
publié le 31 décembre 1994 à 23h40

Les deux grands rendez-vous politiques de l'année prochaine ­ l'élection présidentielle, le 28 avril et le 7 mai, et les élections municipales, les 18 et 25 juin ­ ont provoqué hier un rush exceptionnel aux guichets des mairies.

A la veille de la clôture des inscriptions, l'affluence était telle que les files d'attente ne se résorbaient qu'avec difficulté, malgré la multiplication des postes dans les services des élections. Les mairies s'attendent à ce que les inscriptions affluent encore aujourd'hui, à quelques heures de la clôture. Le nombre de nouveaux inscrits n'est pas encore définitif. Mais partout, les services municipaux s'attendent à battre tous les records.

Le phénomène est connu: les Français attendent le dernier moment pour s'inscrire sur les listes électorales, comme en 1993, où 57% des demandes effectuées dans l'année ont été déposées au cours du seul mois de décembre. Présidentielle et municipales conjuguées donnent une ampleur jamais vue à ce traditionnel accès de civisme de fin d'année.

A Strasbourg, le nombre d'inscriptions se montait hier à 12.073, contre 7.400 l'année dernière. A raison de 5 à 600 nouvelles demandes chaque jour depuis le début de la semaine, la ville s'attend à une augmentation de 10% du nombre d'électeurs. La mairie rodant son service informatique, les dossiers ont été parfois enregistrés sur des formulaires papier. Lorsqu'il y a trop de monde, le service des élections réclame de l'aide auprès des autres employés municipaux.

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