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Des fiches aux codes-barres, une révolution chez Tati

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Le magasin Tati-République a mis fin ce mois-ci au système des fiches-clients, en vigueur depuis l'ouverture. Le code-barre a fait son entrée dans les rayons, en transformant au passage les méthodes de travail.
publié le 31 janvier 1995 à 23h45

Finie la bousculade pour obtenir de la vendeuse débordée la fiche nécessaire pour se présenter à la caisse. Depuis ce mois-ci, le magasin Tati-République a équipé tous ses articles de codes-barres, et relégué au magasin des souvenirs le système ancestral des fiches. «C'est mieux, tranchent unanimement les clients; plus besoin de faire la queue dans chaque rayon pour avoir sa fiche, puis de courir à la caisse et refaire la queue pour payer.» D'autant que dans la cohue, les oublis étaient fréquents: «La caissière recomptait les articles, les fiches, si le compte n'était pas bon, elle vous renvoyait en rayon, et re-la-queue», se souvient cette habituée, ravie de pouvoir faire encaisser son lot de petites culottes sans repasser par la case vendeuse. Les vendeuses aussi plébiscitent le dispositif, parce qu'avoir le client sur le dos toute la journée, s'interrompre sans arrêt pour libeller des fiches, affronter les râleurs et les impatients, ne constituait pas la partie la plus valorisante du boulot. «Maintenant, je réceptionne la marchandise, je vérifie qu'il n'y a pas d'erreur d'étiquettage et je mets en rayon. Le reste du temps, je peux renseigner les clients», témoigne l'une d'elles.

Bien sûr, il y a les petits imprévus du début, le code-barre arraché ou erroné. Les caissières sont déjà au parfum: «L'autre jour, un article était mal codé et comme c'était au moment du rush du soir, la cliente a dû patienter une demi-heure, le temps que la vendeuse du rayon arrive, qu'elle recher