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Libération
Florilège

Le style sous influence de Jacques Chirac

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Après Balladur et Jospin, le style de Jacques Chirac analysé par une styliste, un photographe, une graphologue, un journaliste automobile, un directeur de casting et un expert en décoration. Une élégance sans fausse note et sans aspérité qui semble être le fruit de conseils plus que l'affirmation de goûts personnels.
publié le 16 mars 1995 à 2h06

Le casting : - MAX MOREL, directeur de casting «Je le vois bien dans une grosse production avec des effets spéciaux, plein de figurants et beaucoup de travail sur la lumière. Je lui confierais un personnage de solitaire, fendant la foule, un flic privé pressé de mettre la main sur les escrocs du genre de "ceux qui s'enrichissent en dormant. Resterait un plan fameux: on le verrait griller une cigarette sous le halo d'un réverbère, la nuit dans un quartier chic, guettant sa proie. Et ce personnage baroque, comme dans l'Inspecteur Harry (Clint Eastwood), obligerait le spectateur à se demander s'il est pour ou contre lui dans sa façon de mener son enquête. Le seul truc qui ne coûterait pas cher, c'est la musique: quelques accords sur une cithare, comme dans le Troisième Homme.»

Sa voiture : - Emmanuel CHARRAS, directeur de la rédaction d'Action Auto Moto Jacques Chirac a une R25 comme voiture de fonction mais sa voiture personnelle est une CX. «La CX est l'héritière de la DS, dont elle a pris la suite en 1975, c'était alors la voiture haut de gamme française. Elle n'a pas très bien marché, et pourtant elle avait le plus beau coup de crayon des année 70, une ligne très pure, avec ce profil: deux courbes qui s'entrecroisent et se cassent au milieu. C'est magnifique. Son tableau de bord était le premier à boutons, sans manette. Sous le capot, c'est plus compliqué, une sorte d'usine à gaz genre Centre Georges-Pompidou, revêtue d'une robe style Arche