Le prochain président de la République, quel qu'il soit, devra mettre en oeuvre le référendum par lequel, en 1998, les habitants de Nouvelle-Calédonie seront appelés à se prononcer sur leur avenir.
La Nouvelle-Calédonie est aujourd'hui un peu oubliée. Si par moment je le regrette, je me réjouis en tout cas qu'elle ne constitue plus aujourd'hui un enjeu de politique intérieure française. Que le sort des Calédoniens ne soit plus pris en otage des consultations électorales nationales. Que soit révolu le temps où MM. Pasqua et Pons battaient les estrades en clamant que «la défense de Bastia commence à Nouméa»!..
Il y a sept ans, à la veille du premier tour de l'élection présidentielle, la Nouvelle-Calédonie était au bord de la guerre civile. La provocation absolue qu'a été l'amalgame, voulu en dépit de toutes les mises en garde, venant de l'opposition comme de sa propre majorité par le gouvernement de M. Chirac, entre le premier tour de l'élection présidentielle, et les élections locales des conseils de Région mis en place par la loi Pons, devait cristalliser les affrontements. Ce furent l'horrible attaque de la gendarmerie de Fayaoué, et le meurtre de quatre gendarmes, puis le tragique assaut de la grotte d'Ouvéa, et la mort de cinq autres militaires et de quatorze militants indépendantistes kanaks.
Appelé quelques jours plus tard à la tête du gouvernement, je me trouvais face à une situation apparemment inextricable. Aujourd'hui, l'issue politique, qui s'est concrétisée par l