«Patrick, c'est un de mes meilleurs collaborateurs», avait l'habitude de dire Francis Bouygues. L'amitié de ces deux hommes se cimentait en effet autour d'un même parcours professionnel: du bâtiment à la petite lucarne télévisuelle. Né en 1942 à Saint-Brieuc, Patrick Le Lay entre en 1964 à l'École spéciale des travaux publics après des études dans un collège religieux de Rennes. Puis l'année suivante, il enchaîne avec le Centre des hautes études du béton armé et précontraint (Chibap). Un court passage par Sciences po ne le détournera pas de son destin de bâtisseur. D'abord ingénieur chez Oger SA, il passe quelques années plus tard chez Dodin, dont il devient rapidement le directeur administratif et financier. Déjà son talent n'échappe pas à la concurrence, et la société Bouygues Offshore tente alors de le débaucher. Une offre à laquelle Patrick Le Lay ne cédera qu'en 1981, pénétrant chez Bouygues par la petite porte, en tant que secrétaire général adjoint. La progression de cet «expansionniste» un terme dont Francis Bouygues aimait également l'affubler en privé sera fulgurante: il deviendra rapidement directeur général de la diversification où, à ce titre, il prend en main le dossier TF1. Sans plaisir, raconte-t-on. La télévision ne serait pas sa vraie passion. Il n'empêche. En 1987, Bouygues gagne la chaîne privatisée devant la CNCL, et Patrick Le Lay devient alors vice-président, directeur général de la chaîne. C'est à ce titre qu'en septembre 1987, il vire par exemple M
Portrait
Patrick Le Lay Un PDG sans passion ni complexes
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par Arnaud VIVIANT
publié le 8 novembre 1995 à 10h29
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