«Notre force c'est l'information, pas de vedettariat et personne ne tire la couverture à lui.» Cela pourrait être un slogan. L'information, l'information... les trois grandes radios généralistes n'ont plus que ce mot à la bouche. RTL et Europe 1, les deux stations périphériques privées, et France Inter, la station de service public, ont les yeux braqués sur la «tranche matinale» (5h-9h) qui pèse lourd dans les résultats d'audience. Est-ce la réussite de France Info qui les aiguillonne? Ou tout simplement le moyen le plus efficace pour chacune d'affirmer son identité, de définir un ton qui va colorer les programmes de la journée?
«Ils ne méritent pas leur mauvais score à Europe 1 et nous ça nous ferait du bien d'avoir une concurrence plus serrée.» C'est un jeune journaliste de RTL qui le dit. La rédaction a le triomphe modeste pour une première de la classe. Une place qu'Europe 1 a laissé filer jusqu'à l'humiliation suprême. En juin, la station s'est laissé doubler par deux thématiques, NRJ et France Info. Cet été, une nouvelle direction a pris les commandes d'Europe1 et conçu une nouvelle grille. Avec des hauts (bons résultats d'audience) et des bas (la grande grève de novembre 1994), France Inter s'est maintenue dans le peloton de tête en ne touchant à rien.
Catalyseurs de bonne humeur, Patrice Louis et Alain Barbaud, rédacteurs en chef de la matinale de France Inter, attendent l'arrivée des cinq présentateurs de journaux pour 4h10 pile. «Cela va être la foire d'empoigne, sou