Il y avait la SNCF, la RATP, la Poste, EDF-GDF... Il faudra certainement ajouter la semaine prochaine parmi les professions prêtes à arrêter le travail les enseignants, les personnels de France Télécom, de la Sécurité sociale, de la Banque de France, d'Air Inter, d'Air France... Derrière les syndicats, notamment la CGT et FO, les mouvements se multiplient pour défendre les régimes de retraite et plus généralement le service public. Le gouvernement, de son côté, persiste sur une ligne dure et refuse de lâcher du lest.
Lundi dernier, au troisième jour de grève, la consigne a circulé dans toutes les assemblées générales (AG) des cheminots: «Allez voir les postiers, les électriciens, les gaziers, les infirmières...» Depuis, le mouvement de grève se répand comme un feu de broussaille. Les fédérations de cheminots CGT, CFDT et FO y travaillent d'arrache-pied. Tous les matins, vers 11 heures, leurs militants font le point des entreprises qui rejoignent le mouvement, dressent la liste de celles qui hésitent encore et de celles qui pourraient sauter le pas dans les jours qui viennent. Une fois ce briefing achevé, à la Fédération CGT cheminots, on passe à l'opération «fax». Une simple pression sur un bouton et ce sont 160 tracts, appelant aux débrayages, qui partent d'un coup à destination des unions locales et des syndicats d'entreprise.
Les initiatives se multiplient. Ici, les salariés de la Sernam tentent de convaincre les routiers avec lesquels ils sont fréquemment en contact. Là, c