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Libération

Rousselet veut stopper «InfoMatin».

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Le dialogue entre le PDG et l'équipe du quotidien est rompu.
publié le 4 janvier 1996 à 0h20

«Je compte proposer l'arrêt d'InfoMatin.» Son PDG, André Rousselet, a confirmé hier à Libération le fond de ses intentions. Qu'il répètera ou non au conseil d'administration et au comité d'entreprise du quotidien, respectivement convoqués pour le matin et l'après-midi de ce vendredi. Cause ou prétexte: l'incompréhension grandissante entre l'actionnaire majoritaire du quotidien et ses salariés, parvenue hier à son paroxysme.

En raison des difficultés économiques du journal, dont les pertes devraient atteindre 60 millions de francs en 1995 et 35 millions en 1996 (après économies), André Rousselet avait décidé, en autres mesures, de réduire de 53 à 35 les jours de congés payés des 90 salariés. Dans une lettre adressée au personnel le 22 décembre en accompagnement des bulletins de paie, le PDG du titre indiquait avoir été «amené à décider que les congés de l'ensemble du personnel» seraient «désormais alignés sur ceux en vigueur dans les autres entreprises».

L'annonce avait soulevé une forte contestation au sein de l'entreprise, notamment de la part des syndicats représentatifs (SNJ, CFDT, Filpac-CGT). Et, mardi soir, 62 salariés sur 74 votants et 86 inscrits, se prononçaient contre la mesure d'économie envisagée, certains journalistes déplorant par ailleurs l'absence de «toute relance rédactionnelle d'accompagnement».

Une «bronca» si forte qu'elle provoquait, dans la foulée, la colère et l'accablement d'André Rousselet: «De tout temps j'ai prévenu qu'une seule chose me conduirait à