Le livre de Guy Konopnicki, Les Filières noires (éditions Denoël), qui traite des liaisons dangereuses de Le Pen, va occuper les tribunaux parisiens: cinq plaintes en diffamation ont été déposées contre lui. D'abord et en premier chef, Jean-Marie Le Pen porte plainte, s'estimant diffamé par le chapitre consacré à son soutien à l'Irak pendant la guerre du Golfe. Il s'offusque que l'auteur affirme que le Front National ait été une «entreprise anti-française» recherchant à l'étranger le soutien d'états et de mouvements «qui s'opposent aux intérêts de la France.» Le président du FN dénonce également le passage sur les «sectes internationales et les financiers sans frontières, aventuriers et idéologues qui se pressent autour de Le Pen...». Mais, curieusement, Le Pen ne porte pas plainte sur les chapitres qui décrivent très précisément la gestion de sa fortune personnelle en Suisse. L'affaire sera plaidée devant la 17e chambre du tribunal de Paris le 16 décembre. Avocate: Marine Le Pen.
Le lendemain, le même tribunal enchaîne avec l'affaire Malaguti. Membre du comité central du FN, élu au Conseil régional du Centre, Paul Malaguti a vu son passé ressurgir en 1992 quand il s'est présenté tête de liste FN dans le Loiret. La presse avait alors rappelé sa présence à la Villa Montfleury, siège de la Gestapo à Cannes, la nuit du 15 août 1944, quand neuf résistants ont été assassinés par les Allemands et la milice française. Malaguti porte plainte contre le chapitre consacré à ces événemen