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Libération
Interview

Anne Sinclair, madame 7/ 7 depuis douze ans, jauge les émissions politiques. «On ne peut pas pleurer sur Vitrolles et tendre son micro à Le Pen».

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publié le 22 mars 1997 à 22h50

Contre vents et marées, Anne Sinclair continue, même si l'audience de son 7 sur 7 s'effrite, à l'égal de l'audience globale de TF1, qui a perdu cinq points en trois ans. L'émission fait les frais d'une concurrence frontale avec, d'une part, les infos de France 3, qui la devancent, et avec, d'autre part, Déjà dimanche et Déjà le retour de Jean-Luc Delarue, qui la talonnent. Dimanche dernier, Anne Sinclair et son invité Jacques Delors ont même été battus par Vanessa Paradis et Jean Reno, conviés chez Delarue. Pour la première fois depuis quatre mois.

Pourtant, TF1 maintient à l'antenne cette émission qui, avec 25% de parts d'audience en moyenne, se situe en dessous du seuil exigible sur la chaîne. Si l'audience flageole, l'impact auprès des hommes politiques reste fort, ainsi que la cote d'amour d'Anne Sinclair. Pour preuve, un sondage de Télé 7 jours-Ipsos du 1er février dans lequel trois quarts des sondés souhaitent que l'émission continue.

En douze ans, 7 sur 7 a subi diverses modifications. Après le tête-à-tête, Anne Sinclair a eu recours au tandem «politique et show-biz» , avant de revenir depuis septembre à l'invité unique ou à deux invités complémentaires. Ce dimanche, elle expérimente une formule qui pourra être renouvelée durant cette année électorale: un face-à-face entre Laurent Fabius et Edouard Balladur, qui devraient exclusivement débattre du chômage.  Explications de la journaliste sur l'usure du genre, la nouvelle communication politique, le traitement du FN.

Les émissions politiques traditionnelles telles que 7 sur 7 ne sont-elles pas un genre révolu? 

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