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Récit

Législatives 97. Chirac peine à expliquer la dissolution.

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Le président de la République a confirmé hier soir la dissolution de l'Assemblée nationale au terme d'une journée intense en consultations. Récit.
publié le 22 avril 1997 à 0h35

A 20 heures hier soir, Jacques Chirac a mis fin au faux suspense qui mobilisait la classe politique et l'opinion depuis une semaine. Au cours d'une allocution radiotélévisée de onze minutes, le président de la République a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale et fixé la date des élections législatives au 25 mai et au 1er juin. «Je considère en conscience que l'intérêt du pays commande d'anticiper les élections», a-t-il expliqué. Ce fut l'épilogue d'une journée chargée. Article 12 oblige, le chef de l'Etat devait consulter le Premier ministre et les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale. Simple formalité, évacuée avec la pompe républicaine. A 9h45, Alain Juppé arrive à l'Elysée, s'entretient un quart d'heure avec le chef de l'Etat et ne dit rien à la sortie. A 10 heures, c'est au tour de René Monory, et Philippe Séguin clôture le ballet. Avec des égards particuliers: il assiste à la remise de la grand-croix de la Légion d'honneur à Charles Mérieux dans le jardin d'hiver où l'attendent plusieurs ministres, ainsi que Simone Veil et Jean Gandois, patron du CNPF. Jacques Chirac retrouve Valéry Giscard d'Estaing, de retour des Etats-Unis, et les présidents de groupe RPR et UDF à l'Assemblée nationale. «Les députés sont très gonflés», lui glisse Michel Péricard. A Gilles de Robien qui s'inquiète d'une inflexion de la politique économique, le Président répond: «Tu sais bien que je n'ai jamais été un ultralibéral.» Il n'en a pas fini avec le téléphone: il joint L