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Libération

Réunis hier à Paris, les Verts se sentent coincés à l'approche des régionales. «Nous avons 3,5%, les socialistes 30%».

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publié le 6 octobre 1997 à 11h21

Les Verts n'ont pas envie de se fâcher. Et pourtant, il y a matière.

Sur l'immigration, ils sont opposés aux projets de lois gouvernementaux, leurs six députés ne les voteront pas. Sur les 35 heures qu'ils souhaitent voir appliquées au 1er janvier 1999, les hésitations gouvernementales augurent de quelques déceptions.

Réunis hier en conseil national à Paris, ils ont donc voté une motion pour rappeler leur position en y ajoutant une phrase pour affirmé que tout recul par rapport à l'accord passé avec le PS les amènerait à «réviser leur engagement au sein de la majorité». Menace très vague bouclée en quelques minutes. Car l'essentiel de la réunion était consacré à la préparation des élections régionales. Partiront-ils seul à la prochaine bataille électorale ou sur des listes communes avec des socialistes? Telle est la question qui taraude les Verts. L'accrochage à la locomotive socialiste leur a si bien réussi, qu'ils en redemandent. Ils se languissent même des invites socialistes.

Car, depuis que Lionel Jospin a enterré toute réforme du mode de scrutin régional (qui restera donc une proportionnelle intégrale), le Parti socialiste drague nettement moins. «Le PS veut-il encore? Je ne suis pas convaincu qu'aujourd'hui il est disponible. Nous avons tort d'être attentistes. Nous sommes disponibles pour une union positive. Donnons-leur un délai, demandons un contenu clair. Prenons l'opinion à témoin, et si ça ne se fait pas, les socialistes s'en expliqueront», a plaidé Guy Hascoët,