Saint-Jean-de-Luz, envoyé spécial.
Taper, cogner sur le gouvernement socialiste. Mais rester crédible. Clôturant, hier, les journées parlementaires du RPR, à Saint-Jean-de-Luz, Philippe Séguin a tenté de définir le rôle de l'opposition, trois mois après l'échec de la droite aux législatives. «La critique n'a pas d'autorité si elle ne s'adosse à un projet», a assuré le président du mouvement gaulliste. Certes, mais la feuille de route a du mal à être remplie. Forcé de tenir compte d'une base militante déboussolée, d'élus obnubilés par la montée du FN, le président du RPR, qui doit, en plus composer avec le chef de l'Etat, se cherche. Et multiplie les discours. Contrairement à d'autres qui affichent leurs certitudes.
Pour Jean-Louis Debré, c'est basique et binaire. «Le premier de nos devoirs, c'est le devoir d'opposition. N'ajoutons pas à la cohabitation institutionnelle un compromis politique qui apporterait de l'eau au moulin des extrémistes et servirait du même coup les desseins du pouvoir», a affirmé le président du groupe à l'Assemblée nationale, décidé à rejeter en bloc tous les projets du gouvernement Jospin pour ne pas tomber dans ce qu'il appelle «les majorités d'idées», «le consensus républicain et autres sirènes de l'ouverture». Quant au programme, le député de l'Eure n'en a cure. Une fois «les baudruches socialistes dégonflées», il est persuadé que les Français «se retourneront vers celui qui est en charge de l'essentiel, le président de la République» le seul à êt